La compagnie s’implique dans la mise en place des droits culturels, notamment par le développement de la création avec des publics culturellement ou socialement défavorisés ainsi qu’en assurant une mixité des publics créateurs. L’atelier de Charleroi s’inscrit pleinement dans cet enjeu par les choix posés dans la création collective, au travers de formes artistiques adéquates, respectant le rythme et la personnalité des participants (fragilisés ou non). Nous nous appuyons sur le soutien des travailleurs sociaux, partenaires de terrain.
Les ateliers proposés se font dans l’espace de jeu, un espace théâtral, qui s’expérimente comme un lieu de vie et de responsabilité partagée. Les jeux proposés alternent corps et prise de parole. L’idée est de délier le corps par des exercices basés sur le non verbal (le mime par exemple) tout en alternant avec les mots.
Le groupe s’est formé dès 2018 dans le cadre d’un partenariat avec l’association Nemesis. L’atelier a ensuite eu lieu à la Consoude. Le groupe a pu atteindre une finalisation de la création collective tout public initiée dès 2020. Plusieurs phases de re-travail ont été réalisées après la période covid.
La création collective « La saga du destin », en apparence un jeu de hasard, est décrite ici comme un jeu manipulé par le « Système ». La thématique s’est développée au fur et à mesure (de jeux) d’improvisations s’inspirant du modèle du « jeu de l’oie ». Le personnage du « Maître du jeu » du « Système » - sorte de deus ex machina -, amène les joueurs à vivre selon ce qu’il leur laisse pour exister, la réussite à tout prix-plaçant les plus fragiles en observateurs sans moyens d’action. Une situation que les participants vivent réellement par leur précarité économique et sociale.
La Saga du Destin est le jeu de la vie, celui « de petites gens » aux prises avec un système qui n'a aucune pitié. Chacun va vivre des joies et des peines. Que pouvons-nous faire quand le "système" se referme sur nous sans nous laisser une part de soleil dans l’existence ? Peut-être résister...
Le confinement a rapidement poussé au besoin d’évoquer les contraintes personnelles. Les sujets qui ont émergé sont la solitude, l’attente, la famille, et le besoin d’un retour à une vie sociale complète. Tous ces éléments ont nourri le « jeu de l’oie ». Les supports virtuels ont permis de poursuivre le travail pendant les périodes d’arrêt, en avançant sur l’écriture individuelle et par binôme. Ces binômes ont été intégrés et imaginés comme autant d’aspects du spectacle, de sa dramaturgie, de sa mise en scène, de ses personnages. Le projet a abouti à l’écriture de 6 saynètes de cases de « Jeu de l’oie ». Les participants désormais prêts, ont pu entamer un travail de finalisation qui trouvé écho devant un public associatif au Centre Polyculturel Résistances asbl en décembre 2020.
Justine, Robert, Raymonde, Aïcha et RenéCharles tentent le jeu du destin. Est-il possible d’améliorer sa vie ? Quelles chances nous sont offertes ? Mais la chance n’a pas toujours à voir avec le jeu et le maître de cérémonie peut emmener les joueurs sur des chemins inattendus. La Saga du Destin est le jeu de la vie, celui de petites gens aux prises avec un système qui n’a aucune pitié. Chacun va vivre des joies et des peines, bien entendu, car que pouvons-nous faire quand le « système » se referme sur nous sans nous laisser une part de soleil dans l’existence ? Peut-être résister…
Le spectacle a la volonté d’aller à la rencontre d’un tout public et auprès d’un public associatif mais aussi de professionnels du secteur psycho-social.
La rencontre qui suit le spectacle permet d’ouvrir la réflexion avec le public sur des questions en lien avec la crise sociale et économique actuelle, les travers de la société capitaliste mais aussi sur la thématique générale de la destinée de vie et du déterminisme social.
L’échange fait partie intégrante du spectacle et permet aux participants de présenter le processus de création et les enjeux du spectacle.
Fiche technique
Espace scénique : salle
Ouverture : 7m
Profondeur : 6m
Hauteur : 5m
Occultation indispensable
Electrique : 220v
Durée spectacle 40min.
Temps de montage : 4h
Temps de démontage : 2h
Equipe : 2 régisseurs, 6 comédiens
Public idéal : 120 personnes
Mise en scène :
Benoît Anciaux
Jeu : Marie-Patricia Bureau, Christian Euben, Eric Piéret, Florent Givron, Sophie Reiland et Monique Lemal
Régie : Olivier Duriaux et Gippi Mazzarella
Infos et contact diffusion :
remi.lobet@gmail.com