Ce projet rassemble dans une création théâtrale collective, des militants du « Réseau bruxellois d’acteurs de prévention du surendettement ».
Celui-ci est constitué de personnes surendettées ou l’ayant été, de services de médiation de dettes, d’acteurs de différents services sociaux et d’éducation permanente, d’experts de la formation et de l’animation.
Dans un premier temps tous les porteurs du projet (animateurs et participants) ont suivi la formation « dire le juste et l’injuste », donnée par Majo Hansotte, afin de dégager une série de questionnements liés à l’endettement.
Plusieurs journées ont ensuite été consacrées, en allers-retours entre le plateau et la table, à l’élaboration d’un scénario. Enfin, les participants à l’atelier se sont engagés dans un travail hebdomadaire pour aboutir à la création théâtrale collective « Basta Précarité ! »
L’originalité du spectacle réside dans la présence d’acteurs touchés personnellement par l’endettement mais aussi de travailleurs sociaux traitant de ces questions.
Par ce projet, ils souhaitent informer des mécanismes qui mènent à l’endettement et par la voix des personnes concernées, sensibiliser le public à leurs réalités et difficultés quotidiennes.
Le spectacle interroge la notion de dépossession de sa propre existence lors de faits de surendettement ainsi que la relation particulière entre personnes endettées et accompagnants.
Au travers d’une fable, il s’agit d’identifier les composantes du surendettement et être porte-parole auprès des acteurs sociaux et juridiques qui interviennent dans le traitement du problème.
Les partenaires sont des services de médiation de dettes de la région bruxelloise, plusieurs CPAS de communes Bruxelloises, le centre d’appui aux services de médiation de dettes de Bruxelles.
Le réseau Trapes asbl dénonce la déshumanisation des personnes confrontées à l’exclusion et met l’accent sur le respect de la dignité humaine. Il se fonde sur la conviction que la prévention doit se mettre en œuvre avec les personnes étant, ou ayant été en situation de surendettement.
Corinne : les ateliers et le résultat (vidéo et spectacle) m'a permis de déposer verbalement et physiquement ce que je relève comme difficile à supporter dans la problématique du surendettement. J'ai vécu les ateliers comme un acte citoyen.
Alain : Avant les ateliers théâtre, je pouvais « raconter » le surendettement ou inviter d’autres à « témoigner ». Les ateliers m’ont permis de passer au jeu théâtral sur le sujet. Pouvoir transmettre un message sur le surendettement sans dramatiser, exagérer ou banaliser, en le faisant vivre. Cela a beaucoup renforcé les liens entre les acteurs, professionnels ou témoins du vécu. Créativité et humour, revendications et coups de gueule au programme.
Etienne : Exigeant et demande de la discipline mais très belle expérience collective et scénique. Également très belle mise en valeur du sujet.
Denise : J'ai appris beaucoup de choses sur moi-même. faire partie d'un groupe, d'une troupe a créé un lien entre nous plus fort que uniquement une relation de travail.
Nat : J'ai beaucoup aimé l'expérience collective de théâtre malgré les problèmes d'organisation, du covid et parfois du zoom. Globalement on a tenu 2 ans et on a fini avec un petit groupe génial et pertinent.
Martine : L'expérience de cette pièce a confirmé ma passion du théâtre d'autant plus que le sujet me parle à fond.
Recette impertinente de l’endetté cuit dans son jus, par le chef Cofidis : ‘Pour réussir votre endetté, vous mettez 5 cartes de crédit à chauffer dans sa poche, vous y ajoutez 5 louches de rêve publicitaire, vous le roulez dans la farine et vous le laissez mijoter au centre commercial en attendant qu’il flambe. Ensuite vous le servez tout chaud à l’huissier qui n’a plus qu’à le déguster.’
« Si on permettait aux personnes concernées par le surendettement de prendre la parole à la télévision, ça donnerait quoi ? La réponse est donnée par Basta Précarité! Un cri pour lutter contre les préjugés sur les personnes surendettées. Basta Précarité ! prend la parole et ne compte pas la lâcher facilement... ».
A travers une fable, il s’agit d’identifier les composantes du surendettement et être porte-parole auprès des acteurs sociaux et juridiques qui interviennent dans le traitement du problème.
Ce spectacle met en scène un talk-show fantoche. Prétexte pour des militants (des personnes concernées par le surendettement et des représentants du monde associatif) de briser les préjugés en direct à la télévision. Entre les prises de parole des chroniqueurs de l’émission, les (télé)spectateurs assistent à des reconstitutions de scènes d’un quotidien vécu par toute personne se retrouvant dans une situation de précarité. Les poncifs de ce qu’on pourrait appeler une pensée « de droite » sont balayés avec force par les militants. Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite !
Nous avons voulu ce spectacle drôle. Car d’une part, il fallait sortir de ce quotidien morose, et d’autre part car le rire est une force incroyable. Et c’est cette force que nous avons voulu vivre dans le groupe et que nous voulons partager. La force de s’unir et de résister, malgré tout.
Ce spectacle est destiné à tous publics, et à toutes les personnes qui, de près ou de loin, sont impliquées dans la question du surendettement et ses conséquences associées. La rencontre qui suit le spectacle propose une réflexion avec le public, quel qu’il soit, pour une ouverture vers l’Autre.
L’échange abordera les questions suivantes : la déshumanisation des personnes confrontées à l’exclusion ; le respect de la dignité humaine ; la prévention qui doit se mettre en œuvre avec les personnes étant, ou ayant été en situation de surendettement.
Cet échange permettra également de demander aux participants comment le processus s’est déroulé. Comment il a été possible de parler de choses si personnelles et souvent traumatisantes, pour en faire un spectacle vivant, et, nous le croyons, drôle. Cet échange, en plus d’être un partage d’expériences et de pratiques ouvrira la voie, espérons-le à un autre possible à forger ensemble.
Dossier de diffusion
Photos
Fiche technique
Espace scénique : salle
Ouverture : 7m
Profondeur : 6m
Hauteur : 5m
Occultation indispensable
Electrique : 220v
Durée spectacle 30min.
Temps de montage : 4h
Temps de démontage : 2h
Equipe : 2 régisseurs, 7 comédiens
Public idéal : 120 personnes
Ecriture et mise en scène :
Léa Mour et Grégory Blaimont
Jeu : Nat De Roeck, Denise Douin, Alain Joret, Anne-Marie Trivier,
Corinne Vande Casteele, Martine Vanoosthuysem, Etienne Vincke
Régie : Olivier Duriaux et Gippi Mazzarella
Infos et contact diffusion :
remi.lobet@gmail.com