« L’adolescence comme on la voit dans les films, je l’ai vécu plus tard…. ». Les joies, les espoirs, les promesses, remplies de fêtes, de premières histoires d’amour qui comptent sont au centre de cette belle histoire théâtralisée. Être adolescent ce n’est pas toujours facile mais les possibilités de ce laps de temps sont infinies.
En cette année internationale de la jeunesse, et la Louvière autoproclamée ville « Queer », c’est aussi la parole d’une certaine jeunesse, que nous voulons entendre ! Nous ambitionnons de montrer combien il peut parfois être difficile de survivre à son adolescence, notamment lorsque l’on est gay mais pas que... Le monde est fait d’une pluralité d’individus et de personnalités uniques et paradoxalement comme tout le monde.
La petite forme théâtrale « Everybody » mettant en scène les confessions d’un adolescent sur le tard sera placée sous le signe de la légèreté, de l’impertinence et de la joie. Lorsqu’une parole arrive sur le haut de la scène, elle se libère de toute ses oppressions, à la manière du bateleur de rue. Le propos est porté par David Lallemand, chargé de mission auprès du Délégué général aux droits de l’enfant. Le prisme des droits de l’enfant n’est donc pas en reste dans ce moment.
Plus d'informations et programme 2024 sur www.jmdl.be
La Nuit des Musées louviérois est un évènement où la ville s’éveille dans une passion festive et culturelle. Les musées participants sont le Mill, le Keramis, le Centre Daily-Bul & Co, et le Centre de la Gravure et de l'Image imprimée. L’évènement « La Nuit des Musées » permet de valoriser nos ateliers de création collective.
Dans le cadre de la nuit des musées en 2019, la compagnie du Campus a cherché à amener le quotidien et le vivant au sein des musées louviérois. On reproche souvent au peuple de bouder la culture, la gageure a été de se rejoindre dans le quotidien et de magnifier le geste ordinaire pour en faire une œuvre d’art originale.
Au Daily-Bul à 18h, 19h et 21h a eu lieu la scène de « la patate physique ». Dans un décor familial coquet, chacun a pu se joindre et laisser une trace de son « happening Parmentier ». Une scène de vie ordinaire où la patate est devenue sculpture.
Au MILL à 19h30, 21h, 21h30 s’est déroulé la scène dite « Le Lave-Vaisselle ». Autour d’une bassine et de la vaisselle, les visiteurs ont pu composer la vaisselle à l'infini sur des socles d'œuvres comme un acte sacré et surréaliste. Ces deux interventions ont été possibles grâce aux ateliers de création collective du
CPAS de Soignies.
En parallèle à la nuit des musées, le week-end du 15 mai 2022, les gens de La Louvière ont envoyés à l’UNESCO une demande des plus officielles : qu'elle proclame la Journée mondiale du louviérois, tous les 15-mai à venir.
Cette candidature symbolique réalisée par la ville, ainsi que Central et ses partenaires dont la Compagnie du campus, avait pour objectif de mettre en valeur l’identité louviéroise au travers d’évènements culturels variés. Pour cette demande les intervenants ont composé un programme culturel alliant, du théâtre, à la danse, à la littérature wallonne. Cet évènement a été l’occasion pour la compagnie du Campus de mettre en valeur ses ateliers de création collective et son expérience en matière d’occupation théâtrale de l’espace public.
A cet effet, le collectif « La griffe » et l’équipe de Campus ont présentés 6 petites formes sous l’intitulé « Des objets venus d’ailleurs ». La Louvière compte à ce jour plus de cent nationalités. Parties de loin et souvent de rien, de nombreuses personnes ont traversé les mers et les montagnes, les dictatures, les guerres et la faim cherchant un endroit, où travailler et s’établir.
Dans le cadre de la journée, le projet a été de mettre en avant des Louviérois d’origine étrangère, à travers la présentation d’objets témoins de leur histoire singulière. Une passoire, un moulin à poivre, une lampe-torche, une jarre, une assiette décorée et une platine à tarte ont été le prétexte à conter le voyage de personnes venues d’Italie, de Turquie, d’Iran, de Grèce, de France...et aussi d’une native de la région.
A la manière d’un conteur-anthropologue, les comédiens ont accueillis durant toute la journée, dans un espace intime, plusieurs spectateurs. D’après leur choix d’objet, l’histoire d’un Louviérois venu d’ailleurs leur fut contée...
Les interventions sous la forme de cabinets de voyance louviérois avaient pour objectif de dégager des opinions et ressentis sur les éléments constitutifs de l’identité louviéroise. Ils étaient un moyen de plus de libérer l’expression surréaliste tout en disant les choses, les vraies, celles qu’on a sur le cœur et celles qui sont belles pour s’en souvenir et continuer à avancer. L’idée d’un village visionnaire dans la ville nous semblait être le moyen créatif de rassembler autour de l’envie de parler de La Louvière.
Nous avons également produit une forme autonome associée aux créations collectives. Les participants des interventions théâtrales louviéroises étaient complétés par un autre atelier de création collective de l’espace citoyen de Marchienne Docherie.
Dans le cadre de la nuit des musées de 2022, le Centre Daily-Bul & C° et le MILL (La Louvière) ont initié également une série d'évènements autour du Centenaire de la naissance de Pol Bury. Dans le cadre de la Nuit des Musées louviérois, en collaboration avec Central et Centrissime, la compagnie du Campus a proposé une intervention de théâtre d’objet en lien avec cette thématique générale.
Sans paroles, dans une scénographie inspirée de Pol Bury, et avec pour fil conducteur, le thème de l’oiseau cher au sculpteur, nous avons imaginé la naissance d’une colombe et sa découverte du monde. Un monde où règne la loi du plus fort, la loi du lion. Mais si celui-ci s’accapare l’espace et ceux qui y vivent, il ne peut atteindre la colombe qui s’envole du haut de l’arbre et dont le rameau d’olivier symbolise la paix et l’espérance.
La compagnie du Campus a participé à cet évènement en 2023 au travers d’une intervention de l’atelier de création collective « La Griffe ». La participation s’est faite sous la forme d’une chorale des sans voix, destinée à tous ceux qui n’ont pas voix au chapitre notamment dans la culture (les sans domicile, les sans papier, les sans dalmatiens, les sans culottes, les sans queue ni tête…). Ce groupe de chanteur sans voix était accompagné d’un bateleur lisant des textes dédiés dans l’espace muséal et le tout accompagné d’une musicalité lancinante.
Ils étaient accompagnés d’un atelier de création collective du collectif « Les Guerrières » de l’Espace citoyen de Marchienne-Docherie. La réflexion de ces deux interventions théâtrales portait autour de plusieurs concepts connexes de la question « L’art c’est un cri - les gens dépossédés de leur voix, c’est d’eux que l’on veut parler ».